Ventre et nourriture
Allah L’Exalté a distingué la nourriture illicite et licite.
Arrêtons-nous un instant sur cette première catégorie. On y trouve la nourriture qu’Allah Le Sage a interdit pour elle-même : la charogne, le sang, le porc, les bêtes avec des crocs et les oiseaux avec des serres.
Ce type de nourriture est mauvais, abîme ou corrompt la santé et le corps et a un effet nuisible sur le cœur.
En effet, de nombreuses études scientifiques ont depuis longtemps prouvé ces vérités.
Dans cette catégorie, on trouve aussi la nourriture qui est volée ou pillée et saisie à son propriétaire : c’est-à-dire celle qui n’a pas été acquise par un travail honnête. Assurons-nous donc toujours d’où provient notre nourriture.
Quant à la deuxième catégorie, elle est malheureusement aujourd’hui devenue encore plus redoutable que la première, car l’homme ne s’en méfie pas.
Or la nourriture licite corrompt par la quantité et l’excès.
En effet, par l’exagération de choses licites et la suralimentation, l’individu s’alourdit dans son obéissance. Et il finira par s’occuper de son ventre et de tout ce qui va avec, jusqu’à ce qu’il soit rassasié. Mais pour ceux qui ne sont pas vigilants et se laissent séduire par l’ambiance d’une société de consommation, ce rassasiement aura des limites toujours plus étendues…
Loin, bien loin est le chemin de notre modèle, Mohamed (BS) et des autres Prophètes avant lui : la modestie et la mesure en toutes choses et la gratitude.
La nourriture a pour fonction première de nous maintenir en bonne santé et de nous donner des forces à dépenser sur le chemin du bien et de l’adoration.
Et comment comprendre que plus l’homme consomme, moins il pense à remercier son Créateur et Donateur généreux ?!!
Au lieu de cela et après cela, l’homme cherchera ensuite à éviter son mal [de ventre] et les désagréments de son poids, se plaindra d’une calamité ou d’une maladie dont il est lui-même la cause.
Ce faisant, il sera vaincu par l’avidité. Par là, la voie du diable s’élargit avec la multiplication de ses appétits, alors que le jeûne et la modération pouvaient lui barrer la route.
Celui qui mange beaucoup, boit beaucoup, dort beaucoup : il rate beaucoup.
Revenons à l’exemple prophétique, simplement, avec sagesse. Et il n’est jamais trop tard pour faire retour en arrière, on appelle cela la réforme.
Dans la célèbre Tradition, il est dit : « Le fils d’Adam ne remplit rien de pire que son propre estomac. Pourtant, il lui suffit de manger à sa faim pour redresser son dos. S’il doit le remplir, qu’il réserve un tiers à la nourriture, un tiers à la boisson et un tiers à son souffle. »